Le buzz des Régionales

Thierry Mariani pas rancunier : "Nicolas Sarkozy est le meilleur candidat pour 2012"

Invité politique de "La Matinale" de Canal+, Thierry Mariani, ancien tête de liste UMP en PACA, devenu célèbre pour ses attaques frontales contre Nicolas Sarkozy ("Quand on est pris pour un con, il faut savoir terminer les choses !") a semble-t-il mis une bonne rasade d'eau dans son vin.

"Je ne suis pas un calculateur, je suis franco, je dis ce que je pense," avouait-il à Maïtena Biraben et Caroline Roux. "Je suis en colère contre la manière dont certaines choses se passent, pas contre le Président de la République mais contre une certaine attitude."

Pour le député du Vaucluse, les choses sont simples. Evidentes même. "On a perdu les élections régionales, il faut en  tirer les conséquences et ne pas faire comme si rien ne s'était passé," poursuit-il. "Sur les marchés, pendant quatre mois de campagne, on a entendu nos électeurs dire qu'ils ont été pris pour des cons. Ils nous disaient en avoir assez de l'ouverture, assez de ces réformes qui partent dans tous le sens. Concentrez vous sur l'essentiel, sur ce qui a été promis".

Interrogé sur Alain Lambert, sénateur UMP de l'Orne, qui estime Alain Juppé meilleur candidat à la présidentielle de 2012 que Nicolas Sarkozy, Thierry Mariani est très clair. "Je ne suis pas d'accord avec Alain Lambert. On s'est tous engagés derrière lui et beaucoup de choses ont été faites pendant ces trois premières années. On passe une période difficile mais, pour moi, Nicolas Sarkozy reste le meilleur candidat."

Le Pen passe la main : un successeur en janvier 2011 et pas de présidentielle en 2012

C'est officiel : Jean-Marie Le Pen ne se présentera pas à l'élection présidentielle en 2012. Son élection au conseil régional en PACA, le 21 mars, était bel et bien la der des ders pour le patriarche nationaliste revigoré par 22.87% des suffrages. Agé de 81 ans, celui qui a régné sans partage sur le Front National depuis 1972 et participé à cinq élections présidentielles (1974, 1988, 1995, 2002, 2007)  passera définitivement la main en abandonnant également la présidence de son parti. Deux candidats se sont d'ores et déjà manifestés pour lui succéder : sa fille Marine et Bruno Gollnisch, tous deux actuels vice-présidents du FN. La désignation du nouveau président du parti se fera à l'occasion du congrès du Front National qui se réunira les 15 et 16 janvier 2011.

Région : Patrick Allemand aux Relations Internationales, Mireille Peirano déléguée à la Mer

Michel Vauzelle, réélu président de la Région PACA le 26 mars dernier,  vient d'annoncer les délégations attribuées aux 14 vice-présidents. Le socialiste niçois, Patrick Allemand, premier vice-président est délégué aux "relations internationales, Europe et Euro-Région". La socialiste varoise, Mireille Peirano, est déléguée à la "Mer, Pêche et Littoral".

Les élus d'Europe Ecologie héritent quant à eux de délégations à forte symbolique telles que "Développement soutenable, Energie et Climat" (Annick Delahaye), "Foncier, Logement, Habitat" (André Aschieri), "Transports publics régionaux et Eco-mobilité" (Jean-Yves Petit), ou encore "Santé et Alimentation" (Anne-Marie Hautant).

Le Front de Gauche récupère la délégation "Services publics et Démocratie de proximité" (Nathalie Lefebvre) et sur son site, La Provence laisse entendre que dans le courant de l'été, Jean-Marc Coppola, tête de liste FDG, pourrait rejoindre les vice-présidents en héritant d'une quinzième délégation.

Les autres délégations : Joël Giraud (PRG) "Action régionale pour le massif alpin" ;  Jean-Louis Joseph (PS) "Finances, Agriculture et Forêt" ; Pascale Gérard (PS) "Formation professionnelle et Apprentissage" ; Patrick Mennucci (PS) "Culture, Patrimoine culturel et Tourisme"  ; Cécile Helle (PS) "Aménagement des territoires, Politiques territoriales et contractuelles" ; Christophe Castaner (PS) "Emploi, Développement économique régional, Enseignement supérieur, Recherche et Innovation"  ; Gaëlle Lenfant (PS) "Solidarités, Prévention et Sécurité, Lutte contre les discriminations" ; Anne Julie Clary (PS) "Sport et Jeunesse".

Un Aubagnais candidat à la présidentielle de 2012

Philippe Baratier. Ce nom ne vous dit certainement rien, mais ça ne va pas durer. La Provence vient  en effet d'annoncer la candidature officielle de cet inconnu bientôt célèbre à la présidentielle de 2012. Il a déjà créé un site internet où il détaille son programme et dévoile ses ambitions.  D'Aubagne à l'Elysée, le chemin sera long, mais cet ingénieur en télécommunication âgé de 49 ans s'engage avec optimisme dans un  tour de France aux innombrables étapes pour collecter 500 signatures d'élus, dans 50 départements différents. "Quelques maires m'ont répondu et sont prêts à signer," affirme cependant le futur candidat. Il est vrai que Philippe Baratier n'est pas un novice. Il a déjà été candidat aux législatives de 2002 dans la circonscription d'Aubagne. Malgré une campagne enthousiaste, il n'avait alors recueilli que 215 voix, soit 0,41% des suffrages. "J'ai accusé le coup et j'ai pris le temps de réfléchir," déclare-t-il à La Provence. "Mon vrai objectif est de devenir député en 2012. Je vais utiliser la tribune offerte par l'élection présidentielle pour me faire connaître et présenter un programme. Les gens ont besoin d'hommes qui ont les pieds sur terre." Comme on le comprend...

Sylvie Andrieux (PS) : "Les mesures de contrainte ont été refusées au juge"

Interviewée par La Provence, Sylvie Andrieux, députée socialiste des Bouches du Rhône et ancienne vice-présidente de la Région PACA, se dite "sereine" après la décision du bureau de l'Assemblée nationale de ne pas lever son immunité parlementaire comme l'avait demandé le juge Landou. Le magistrat avait formulé cette demande dans le cadre de l'enquête qu'il dirige sur une affaire de détournement présumé de subventions destinées aux associations, affaire dans laquelle la parlementaire marseillaise a été nommément mise ne cause.

"Le bureau de l'Assemblée nationale a rejeté les demandes du juge et sa demande de levée d’immunité, confirme Sylvie Andrieux. Il écarte la demande de mise en garde à vue, la caution et retient simplement, en cas de mise en examen, la mesure de contrôle judiciaire restrictive interdisant de recevoir ou de rencontrer certaines personnes. À ce jour, le juge n’a donc reçu aucune autorisation. J’ai pris acte de cette décision et je constate que les mesures de contraintes ont été refusées."

Affirmant "se tenir toujours à la disposition de la police et de la justice", Sylvie Andrieux rappelle toutefois qu'il y a deux ans, elle avait "demandé par écrit au juge d'être entendue" mais "rien ne s'est fait". Visiblement marquée par cette affaire dont, selon elle, l'objectif était avant tout de lui "nuire", la parlementaire marseillaise souhaite aujourd'hui  "pouvoir en finir avec les procès d’intention, pouvoir connaître les accusations portées contre moi pour en démonter la fausseté" et "passer à autre chose". Sylvie Andrieux est cependant conscience de l'impact de cette affaire sur son image. "Le mal est fait. Calomniez, il en reste toujours quelque chose ! Cette affaire discrédite un peu plus la politique au moment où les gens s’abstiennent ou votent aux extrêmes," a-t-elle encore déclaré au quotidien des Bouches du Rhône.

Eric Ciotti et deux cents députés UMP réclament l'interdiction des triangulaires

Déboussolée après sa défaite aux Régionales, l'UMP, jour après jour, refait le match. Aujourd'hui, les élus UMP pointent un doigt accusateur sur les douze triangulaires avec le FN qui leur furent toutes fatales. Interdisons donc les triangulaires ! C'est en résumé ce que réclament deux cents députés UMP favorables à une proposition de loi de Eric Ciotti, député des Alpes Maritimes, prévoyant le maintien des deux seuls candidats ou listes arrivés en tête au premier tour. Il est vrai que dans les Alpes Maritimes, le Front National représenté par Jean-Marie Le Pen, a non seulement imposé une triangulaire au second tour des Régionales, mais le doyen du parti nationaliste s'est également permis de réaliser un score très élevé. Comme le souligne Le Figaro, le député azuréen et ses deux cents collègues estiment que "la légitimité d'un élu doit reposer sur une majorité absolue."

Du côté du gouvernement, on écoute avec attention les députés réclamant l'interdiction des triangulaires, tout en évitant de prendre clairement position. Au ministère de l'Intérieur, on ne cache pas toutefois que "si les parlementaires le veulent, ils n'ont pas besoin de nous". Avec deux cents signatures en poche, Eric Ciotti a effectivement déjà pris quelques longueurs d'avance.

Le sage marseillais, Jean-Claude Gaudin, président  du comité de la majorité, entend cependant calmer l'ardeur de ses jeunes collègues parlementaires. "N'essayons pas une fois encore d'aller trop vite", prévient-il, en ajoutant qu'il  ne souhaite pas que l'on touche au mode de scrutin pour 2012. "On ne lutte pas contre un mouvement en empêchant les triangulaires," explique encore le président du Nouveau Centre, Hervé Morin. 

La réflexion est aujourd'hui officiellement engagée et, selon Le Figaro, "la question des triangulaires pourrait s'inviter dans l'autre débat électoral : celui qui concerne le mode de scrutin des futurs conseillers territoriaux pour lequel la gouvernement a présenté un système majoritaire à un tour avec une dose de proportionnelle."

Affaire Andrieux : la "fausse" levée d'immunité parlementaire de la députée socialiste

La Provence revient à l'instant sur l'information diffusée il y a quelques heures, annonçant la levée d'immunité parlementaire de la députée socialiste Sylvie Andrieux, ancienne vice-présidente du conseil régional PACA, citée dans une affaire de détournement présumé de subventions versées par la Région.

En fait, à travers une décision "plus politique que juridique", comme l'indique le quotidien marseillais, le bureau de l'Assemblée nationale n'a pas levé l'immunité parlementaire de Sylvie Andrieux demandée par le juge Landou, mais autorise simplement le magistrat à poursuivre son travail dans les limites de... l'immunité parlementaire. 

Dans un communiqué, le président UMP de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, explique la décision prise ce matin. "Le bureau s’est réuni ce matin pour examiner la demande faite par le Procureur général près la cour d’appel d’Aix-en-Provence d’autoriser l’audition de Mme Sylvie Andrieux sous le régime de la garde à vue et, au cas où elle serait mise en examen, la prise de mesures de contrôle judiciaire, explique Bernard Accoyer. Le bureau a écarté la demande de mise en garde à vue, au motif que Mme Sylvie Andrieux n’ayant pas été encore entendue, après plus de deux ans d’enquête, par le juge d’instruction, malgré sa propre volonté, cette mesure n’était pas justifiée. En revanche, le bureau a autorisé, en cas d’éventuelle mise en examen, la mesure d’interdiction de rencontrer certaines personnes. Cette mesure ne fait pas en effet obstacle à l’exercice du mandat parlementaire. Cette décision du bureau permet au juge de poursuivre ses investigations".

En clair, il n'y a pas de levée d'immunité parlementaire, donc pas de possibilité de placement en garde à vue, mais le bureau autorise le juge à entendre la parlementaire, permission dont il aurait pu se dispenser car la loi le lui permet sans passer par le filtre de l'Assemblée nationale.

Thierry Mariani (UMP) prend durablement ses distances avec Nicolas Sarkozy

Dans un long entretien accordé à La Provence, Thierry Mariani désormais célèbre pour ses rebuffades contre Nicolas Sarkozy et quelques saillies percutantes ("Quand on est pris pour un con, il faut savoir terminer les choses ") revient en trombe sur la scène politique. "J’ai dit tout haut ce qu’un certain nombre de députés pensent tout bas, confirme-t-il. Plusieurs jours avant, j’avais évoqué ces élus qui crachent à la gueule du Président et qui sont récompensés, quand d’autres, plus fidèles, ne le sont pas. Presque personne n’avait relevé. J’ai reformulé ma remarque. Je ne regrette pas ce que j’ai dit, je le maintiens, mais je passe à autre chose."

Thierry Mariani ne pardonne pas au Président de la République de l'avoir oublié dans le remaniement. "Ce qui me choque, c’est de voir que sur trois ministres promus après les régionales, deux ne se sont pas illustrés par leur solidarité envers le gouvernement. Ce mardi matin, en réunion de groupe à l’Assemblée, on nous a encore demandé de serrer les rangs au sein de la majorité. Je veux bien, mais c’est l’inverse qui s’est produit."

Pour le député du Vaucluse, "le sentiment d’injustice est terrible" et visiblement durable. "Quand on donne une parole, on doit justement la respecter." Thierry Mariani qui fut parmi les proches de Nicolas Sarkozy, a aujourd'hui rompu toute relation avec le chef de l'Etat.  "Disons qu’une certaine distance a été prise et ce qui vient de se passer rendra cette distance durable, ajoute encore le député.  Maintenant, je me suis remis au travail. J’espère être rapporteur du futur projet de loi sur l’immigration. J’attends également les suites de mon recours. J’espère que les dépenses de communication faites par l’équipe Vauzelle aux frais du contribuable, seront réintégrées dans ses comptes de campagne. Cela ferait jurisprudence. Mais je ne cherche pas l’invalidation. On a perdu, il faut être beau joueur."

Levée de l'immunité parlementaire de Sylvie Andrieux (PS)

A l'unanimité de ses membres, le bureau de l'Assemblée nationale a autorisé ce matin la levée de l'immunité parlementaire de Sylvie Andrieux, députée socialiste des Bouches du Rhône depuis 1997, ancienne vice-présidente du conseil régional PACA, dans le cadre d'une enquête sur des détournements présumés de fonds publics, annonce L'Express.

Cette levée d'immunité fait suite à la demande du juge marseillais Franck Landou qui souhaite pouvoir procéder à des auditions sous le régime de la garde à vue et décider d'un éventuel placement sous contrôle judiciaire. L'affaire portant sur un détournement de plus de 700.000 euros par des associations présumées fictives subventionnées par la Région, a déjà valu la mise en examen de vingt-deux personnes.

Sylvie Andrieux avait elle-même souhaité la levée de son immunité parlementaire. " Je soutiendrai devant le Bureau de l’Assemblée cette requête afin de pouvoir, respectueuse de la démocratie et de la justice de mon pays, avoir enfin accès au dossier instruit par le magistrat instructeur et faire valoir en défense tous arguments de droit et témoignages contre des allégations mensongères," déclarait-elle mardi à La Provence.

Association des Régions de France : Rousset réélu, Vauzelle et Auxiette battus

Michel Vauzelle, président de la région PACA, ne présidera pas l'Association des Régions de France. Ce matin, ses pairs ont préféré reconduire à la tête de l'association le président sortant, Alain Rousset (région Aquitaine). Un homme que Michel Vauzelle trouvait sans doute un peu fade à son goût car, à l'époque de l'annonce de sa candidature à la présidence de l'ARF, il brossait ainsi le portrait du futur président de l'Association des régions de France : "Il doit être quelqu’un qui désire combattre contre Sarkozy et essayer de le faire reculer sur cette réforme des collectivités. Je m’en sens la force, le courage et les arguments." Apparemment, son enthousiasme et ses arguments n'ont pas réussi à convaincre. Alain Rousset a été réélu par 23 voix, deux votants se sont abstenus. Le troisième candidat à briguer la présidence de l'ARF était Jacques Auxiette, président de la région des Pays de la Loire.